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Un nouveau schéma de gestion cynégétique pour une meilleure maîtrise des nuisibles

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Dans le cadre de la consultation de la profession agricole sur l’élaboration du nouveau schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC) en Moselle, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d’agriculture ont travaillé de concert et ont focalisé leurs efforts sur les leviers de la maîtrise des populations de nuisibles en excès.

Mis en place dans chaque département, ce document revêt une importance primordiale dans notre combat professionnel puisqu’il est opposable aux chasseurs et cadre l’activité cynégétique pendant une période de six années.

Nous tenons tout d’abord à souligner la qualité des relations que nous avons pu entretenir avec le monde de la forêt. Leurs contributions sont venues renforcer nos positions, particulièrement sur les pratiques d’agrainage et ont renforcé la pertinence du document qui nous est proposé aujourd’hui pour la période 2021-2027.

Ce SDGC fixe les dispositions relatives à la sécurité à la chasse, aux modalités de régulation de la faune sauvage et cadre la pratique de la chasse. Son application est immédiate.

 

Quels sont les principaux changements qui nous concernent en qualité d’agriculteurs ou de réservataires ?

Soulignons que l’agrainage est interdit sur tout le département de la Moselle sauf à titre dérogatoire.

Il est interdit de mettre en place et d’utiliser des agrainoirs fixes (automatiques et/ou manuels).

Des mesures dérogatoires vont permettre la réalisation d’un agrainage linéaire de dissuasion dont la fréquence, les quantités, les localisations sont limitées et encadrées. Aucune dérogation ne sera cependant possible sur les massifs du Donon et des Vosges du Nord.

Agrainage linéaire de dissuasion :

  • Tronçon de 150 m linéaires maximum,
  • 5 kgs maximum par apport et par 100 Ha de forêt entamés,
  • Fréquence de passage pour le remplissage : 3 fois par semaine maximum,
  • Interdit à moins de 100 m des cultures agricoles,
  • Interdiction de placer un mirador (à moins de 100 m) et de chasser sur ces linéaires.

 

Appâtage de prélèvement :

Pour le sanglier :

  • l’appâtage de prélèvement doit faciliter le tir. Il est donc autorisé sur tout le département en utilisant un contenant de 5 litres maximum homologué par la Fédération des Chasseurs.

Le nombre de points d’appâtage, la fréquence et les localisations sont encadrés :

    • 1 dispositif de 5 litres par tranche de 100 Ha entamés (bois et/ou plaine),
    • Fréquence de passage pour le remplissage : 3 fois par semaine maximum,
    • Obligation de placer un mirador à proximité du point d’appâtage.

 

Pour le cerf :

  • l’appâtage de prélèvement doit faciliter le tir. Il est donc autorisé sur tout le département en utilisant une auge réglementaire alimentée de pommes et/ou poires.

Le nombre de points d’appâtage, la fréquence et les localisations sont encadrés :

    • 1 dispositif par tranche de 100 Ha entamés (bois uniquement),
    • Être détenteur d’un plan de chasse cerf,
    • Fréquence de remplissage : 3 fois par semaine maximum,
    • Des objectifs partagés par toutes les parties prenantes.

 

La réduction des dégâts agricoles, et donc des populations de sangliers, reste un axe fort de ce schéma :

  • Arrêt total de l’agrainage pendant 3 ans, si des infractions sont constatées,
  • Toute consigne de tir visant à restreindre les prélèvements est interdite,
  • Verbalisation en cas de non-respect de ces règles.

 

Il conviendra avant toute mise en œuvre de ces dispositifs d’avoir élaboré un plan d’agrainage.

Suppression de la limite concernant la mise en place des miradors par rapport à la limite du lot voisin (= abolition de la règle des 100 mètres).

Si nous sommes satisfaits de la rédaction de ce schéma, nous avons attiré l’attention des services de l’Etat sur les modalités de sa mise en œuvre.

 

L’évolution significative des pratiques d’agrainage était particulièrement attendue par le monde agricole et le monde forestier. Elle doit générer des modifications de comportement chez les titulaires du droit de chasse. Comme toute évolution, il est nécessaire d’en faire une large information au plus près des publics concernés. Et au-delà de la pédagogie, nous attendons des services de l’Etat toute la rigueur qui s’impose afin d’atteindre les résultats escomptés.