Bâtiments d'élevage
Intérêts des accès et abords des bâtiments agricoles
Une réflexion particulière sur les accès et abords des bâtiments est essentielle. Pourquoi ? Parce que des accès solides et dégagés de tous temps permettent de travailler tous les jours dans une situation plus confortable et limitent le salissement du domaine public !
Il convient de prendre en compte les circuits de collecte (lait, animaux, alimentation, effluents) et les équipements d’embarquement dès la conception des bâtiments. La circulation des engins s’inscrit dans de nombreux flux qui nécessitent des accès bien identifiés et adaptés. Les circuits des animaux et des déjections (zone sale) doivent être différents de ceux liés à l’approvisionnement et aux intervenants extérieurs (zone propre). Il est aussi indispensable de séparer autant que possible l’activité privée de l’activité professionnelle.
Une entrée dégagée et sécurisée
La jonction route/voirie d’exploitation doit avoir un passage de 3,5 m minimum et être carrossable pour l’accès aux secours. II est conseillé de prévoir un accès de 8 mètres de large au départ, puis la voirie se rétrécit à 4 mètres après une distance d’au moins 8 m pour permettre d’achever le braquage.
Six points sont particulièrement importants. Se ménager une bonne visibilité en entrée et sortie (attention aux plantations); reléguer à plus de 4,5m de hauteur les obstacles, ne pas oublier que les buses débordent de 1,5 m de part et d’autre du passage; prévoir des accès de 4 m de large, et enfin gérer les eaux pluviales, voilà les principales préconisations. Enfin si des plantations sont réalisées pour matérialiser la voie, privilégiez des essences locales !
Une voirie adaptée et durable
La voirie de l’exploitation est utilisée par de nombreux types de véhicules lourds. Elle doit être solide et durable dans le temps. Après décapage de la terre végétale, la couche de fondation est constituée d’un géotextile et d’une couche de diamètre 0/150 sur 30 cm compactée. La couche de surface est constituée de 0/40 ou 0/31.5 sur 10 cm.
Là aussi quelques points de vigilance : matérialiser et clôturer les zones dangereuses pour la circulation (fosses protection ht 2m….); ne stationnez pas les véhicules ou matériels sur la voirie ou domaine public et maintenez cette dernière en bon état de propreté ; utilisez de préférence des matériaux drainant pour limiter les zones imperméabilisé, et prévoyez une pente de circulation n’excédant pas 7 %.
La zone de manœuvre
Selon les dispositions des bâtiments, les chauffeurs sont amenés à exercer toutes sortes de manœuvres. Ces manœuvres nécessitent de l’espace (23m libre). Pêle-mêle les sols de la zone de manœuvre doivent être stabilisés, la zone de manœuvre dégagée d’obstacles (attention aux auvents, gouttières, branches,…), le passage libre de 4.30 m, l’éclairage non éblouissant pour ne pas créer de zones d’ombres. On veillera également à ce que la zone de manœuvre soit maintenue en bon état de propreté, qu’il existe un repère de recul pour les chauffeurs, et que le matériau soit résistant aux salages.
Mai 2022